Qui est le plus efficace ? Papa ou maman ?
Réponse dans cet article de Deborah Friedman du Massachusetts General Hospital, Harvard Medical School USA, paru dans Journal of Pediatric Psychology en 2015.L’équipe de Deborah a comparé le rôle des deux parents accompagnant les enfants dans la prise en charge de l’asthme. Elle s’est focalisée sur son impact sur l’observance, sur la progression de la maladie et sur la qualité de vie.
L’étude s’appuie sur une méthodologie rigoureuse et confirme l’intuition de tous les parents: les mères obtiennent de meilleurs scores en terme d’implication, de perception de l’utilité du traitement médicamenteux, de connaissance de la maladie, de relation avec les soignants, de perception des symptômes et de réponse à ces derniers. Désolé messieurs !
Plus encore : l’implication du père semble associé à une évolution moins favorable de la maladie !!
Les auteurs nuancent cependant leurs résultats et n’en font pas une généralité. En effet, l’étude se base sur un effectif faible (63 familles). De plus, malgré un effort pour recruter une population représentative, le fait de sélectionner des familles bi-parentales a certainement contribué à sur-représenter des foyers plus aisés et donc moins touchés émotionnellement par la maladie.
Courage messieurs, malgré ce constat, les auteurs concluent qu’il reste de la place pour améliorer la prise en charge de l’asthme par les pères, pas uniquement sur le plan technique ou du soutient émotionnel de la mère, mais également dans le compréhension de la maladie et des techniques de prise en charge.